Ennuie... [PV Jessie]

[Non, cette fois-ci pas d'éclair qui me fait sauter mon ordi... ouf ^^]

Il faisait nuit. Roswell était plongé dans l’obscurité d’un noir très dense. Cette nuit-là, on ne voyait guère d’étoiles dans le ciel, seule la pleine lune éclaircissait de son blanc légèrement bleuté la terre, projetait, créait ainsi des ombres étranges, bizarres et déformées dans toutes les direction. Presque menaçant, les tombes du cimetière s’érigeaient dans l’air.

Taranis marchait d’un pas calme et lent sur les vieux chemins pratiquement en ruines entre les tombes. La chaleur du Mexique pesait lourdement sur cet endroit, à un tel point que le humalien avait la nette impression de sentir l’odeur de putréfaction planer dans l’air malgré les cercueils bien renfermés et enfouis au fond de la terre. Mais il dégustait cette odeur avec joie. Ah, quelle journée horrible avait-il eu aujourd’hui ! N’importe qui d’autre aurait été content, mais Taranis, il ne haïssait rien de plus qu’une journée tranquille, un journée où rien ne venait déranger la répétition à l’infini du quotidien, une journée tout bonnement ennuyeuse. Bien sûr, le jeune homme avait essayé de décrocher un boulot de quelques jours. Mais personne n’avait besoin d’une petit aide-ménagère, aucun bistrot d’un serveur de deux jours, et même les rues étaient déserts de personnes solitaires qui recherchaient un peu de compagnie. Une journée pourrie, quoi.

Et pour au moins égayer un peu ce triste jour, Taranis avait décidé de ne pas passer la nuit dans sa maison en ruine. Déjà très peu fatigué, même rempli d’énergie par ces douzaines d’heures à ne rien faire, il n’avait pas envie de dormir. Ses pas l’avaient donc guidé au cimetière. Il songeait même d’y passer la nuit pour de bon, histoire d’avoir un peu de divertissement agréable. Les ombres étranges projetés par la lune pouvaient faire penser à des créatures horrifiques tous droit sortis d’une histoire. Mais hélas ! Vampires, loups-garous, morts-vivants, ils n’existaient pas, et il ne pouvait espérer un quelconque amusement par des créatures pareilles. Il songeait de peut-être déterrer un cadavre. Ça, il ne le faisait pas tous les jours, cela serait un changement agréable. Il trouverait de la craie, il pourrait ensuite faire croire à une quelconque intervention démoniaque.

Oui, il avait des idées réellement bizarres quand il s’ennuyait.

Il passait à côté des tombes, son long manteau avec un col relevé flottant dans la chaude brise nocturne, et ses deux yeux argentés brillaient comme par magie, dans cette nuit plus que noire. Ce qui manquait, c’était ce petit quelque chose qui rendait cette journée tout de même excellente, ce petit truc qui valait amplement l’ennuie des heures précédentes.

Toujours songeur, il continuait sa promenade nocturne.

Tandis que l'ennui faisait faire des folies à certains, le travail pesait sur les épaules d'autres... En effet ce soir là, Jessie avait réussi à se faire pardonné sa fugue de la zone 51 par les scientifique à une seule condition. Trouver les Aliens en fuite dans Roswell, les identifiers... et les vendre ensuite au laboratoire. Ce n'etait pas une tâche trop compliqué, car étant moitié Humain et moitier Cérèsien, Jessie pouvait voir les enveloppes non charnel des êtres vivant et c'est ainsi qu'il distinguait si la personne en face de lui etiat humaine ou alien. Jamais encore il n'avait été mis enf ace d'un autre Humalien que lui... Mais ils avait rien qu'en se voyant dans le miroire qu'il n'appartenait réelement à aucun des deux types.

Le jeune homme completement perdu dans ses pensées de trahison envers les siens, ne se rendit pas compte qu'il s'avancait maintenant en direction du cimetiere. En vérité, il ne s'en appercu qu'une fois avec percuté une pierre tombale! Perdu, il ouvrit de grand yeux septique. Que fichait il ici? Puis, alors qu'il observait les allentour, son regard fut attiré par une aura etrange entourant une silhouette un peu plus loin. Cette aura etait identique à la sienne... Serais-ce un autre Humalien? Intrigué, Jessie s'approcha alors timidement et essaya de mieux diserner la personne.

"Il y a quelqu'un?"

La personne semblat l'entendre car elle s'arrêta. Qui etait-ce? Curieux de rencontrer quelqu'un comme lui, le jeune homme au long cheveux auburn, et à la silhouette androgyne arriva à quelques mètres de l'autre. Il pu voir alors qu'il s'agissait surement d'un homme avec sa longue veste qui effleurait le sol.

Il semblait à Taranis qu'il entendait quelqu'un l'appeler. Il s'arrêta dans sa marche, dévisageant une quelconque tombe. Le clair de lune effleurait à peine le nom, et il lui semblait que c'était un ancien boulot à lui. Mais peu importe. Il tourna alors la tête, histoire de voir s'il y avait effectivement quelqu'un qui l'aurait bizarrement appelé. Ses yeux argentés brillait dans la nuit, lui donnant sans doute un air un peu sinistre, vu l'endroit où ils se trouvaient.

Intrigué, sans se retourner, mai toujours la tête en direction de l'individue, il leva un peu le menton. Il lui semblait qu'il y avait quelque chose d'étrange... enfin, non pas étrange... quelque chose de familier. Il fronçait légèrement les sourcils. En voilà quelque chose... Il se retourna alors entièrement, les mains enfuis dans son long manteau. Le froisement de tissu accompagnait son geste tandis que ses longs cheveux blancs virevoltaient dans le vent.

Il dévisageait ensuite l'individu aussi bien qu'il pouvait sous la clarté de la lune. Il lui semblait d'abord que c'était une jeune femme. Cependant, quelque chose le dérangeait. Ca ressemblait bien à une femme, mais... non... il y avait quelque chose qui manquait pour faire de la silhouette une vraie femme. Il avait tenu compagnie a beaucoup de monde durant ces dernières années, et il avouait apprécier des fois le corps humain. Ah mais voilà ! La personne face à lui avait des épaules qui ne tombaient pas, et une silhouette trop droite. Il lui manquait les atouts anatomiques typiquement féminines, cependant il avait ceux d'un homme.

- ça en a l'air, répliqua-t-il finalement d'un ton placide et un air indifférent.

Cette personne saurait-elle égayer peut-être cette journée ennuieuse à en mourir ?

"ça en a l'air"

Jessie put distinguer alors clairement de quel genre de personne il s'agissait. C'etait un homme, d'une vingtaine d'année, avec une cascade de cheveux blanc flottant avec la brise de minuit... De là où il etait Jessie ne pouvait pas bien voir les details de son visage, mais ses yeux gris argent ressortaient dans le noir comme ceux d'un chat fuyant les phares d'une voiture en pleine nuit... C'etait à la fois mystérieux, beau et angoissant. Mais Jessie n'etait pas du genre à se laisser intimider par la simple apparence. Ce qui lui faisait réelement peur, à ce garçon effeminé, c'etait le sang, la mort, la torture... la séquestration. Plissant les yeux pour mieux voir, le jeune homme décida de s'approcher un peu et s'avanca donc timidement.

"Qui êtes vous? Je veu dire... c'est pas souvent qu'on vois du monde se promener dans le cimetière en pleine nuit ici..?"

C'etait en effet assez rare!

Taranis observait le nouveau venu, hésitant sur son jugement.

- Je te retourne la question, dit-il dans un premier temps. Il s'inquiètait des genres de personnes qu'on croisait la nuit dans un cimetière, alors que lui-même il se baladait dans un cimetière ? En voilà une logique qui dépassait Taranis de loin. Si on avait peur de faire des mauvaises rencontres sur un cimetière, alors autant ne pas y aller, quoi.
Taranis n'était pas non plus du genre surpoli. Vouvoyer quelqu'un ? Pourquoi ? Il en avait carrément rien à faire, mais il restait correct dans ces paroles.

Une bouée de vent passa, s'amusait avec ses cheveux et son manteau et amena une légère odeur de putréfaction. Il esquissa un petit sourire, s'approchant de quelques pas.

-Et qui suis-je à ton avis ? demanda-t-il amusé. Il s'ennuyait à en mourir, alors autant égayer un peu cette conversation.

Il avait appris à ne pas juger les personnes sur leur apparence, cela pouvait être une erreure fatale. Au fond, il se demandait la même question que Jessie : Qu'est-ce qui amenerai quelqu'un de venir volontier la nuit dans le cimetière ? Sauf si on s'appelait Taranis et qu'on avait une imagination et des pensées un peu douteux comparé au reste du monde, le jeune homme ne trouvait pas réellement une raison.

Peut-être qu'il y en avait pas. Après tout, pourquoi faut-il nécessairement avoir une raison pour chacun de ses actes ? Une expliquation pour tout ?

Taranis s'étonnait lui-même de ses pensées. Mais qu'est-ce qu'il avait comme idées et réflexion quand il s'emmerdait, décidemment...

- Je te retourne la question

Oui... d'un côté cela parraissait logique que cet inconnu se pose la même question envers Jessie. Mais celui-ci n'avait aps la reponse... Il etait là perdu dans ses pensées, guidé par ses propres pas. Il n'avait aucune raison de se trouver ici plus qu'ailleur alors pourquoi pas?

"Je ne le sais pas... je suis là c'est tout."


-Et qui suis-je à ton avis ?

Quel drôle de manie de repondre a des questions par d'autres questions! Jessie n'avais vue ce genre de comportement que chez les scientifiques... cependant ce type etait un humalien. Alors etait il possible qu'il travail pour le labo de la zone 51? Ou etait-ce juste un être pensant comme eux? Méfiant de par son comportement, Jessie regarda autour de lui s'il n'y avait pas moyen de s'enfuir... juste au cas ou! N'étant pas très courageux, le jeune homme passait sa vie à fuire.

"Un humalien... c'est tout ce que je sais."

Repondit il alors à voix basse pour ne pas alarmé d'éventuelles oreilles indiscrêtes.

Taranis était amusé par la réponse de Jessie. "Je suis là, c'est tout." Quelle expliquation profonde et étonnante ! S'il était là, par hasard, pourquoi cela ne devrait-il pas être le cas pour le jeune humalien ? Car après tout, à bien y penser c'était un hasard qu'il se trouvait ici. Avec l'ennui qui se creusait lentement mais avec douleur un chemin dans son coeur, le cimetière était la seule solution qu'il avait trouvé. Il était là aussi et point c'est tout. Fallait pas réellement chercher une expliquation profonde. Il aurait très bien pu aller dans un bar aussi et espérer une bagare ou autre pour se distraire.

Tient, au fond celà n'était pas réellement une mauvaie idée dans le fond. Pouquoi n'avait pas eu cette solution plus tôt ?

- Moi aussi je suis là, répliqua-t-il, et le reste n'a pas d'importance.

Parce qu'il n'avait pas réellement de reste, fallait dire.
L'autre semblait cependant méfiant, il regardait même autour de lui comme s'il cherchait un moyen de s'enfuire. Avait-il peut de lui ? Pourtant, il n'était pas méchant. Pas tant qu'on le payait pour en tout cas. Il voulait juste un peu de divertir, et il était loin du genre à penser étriper quelqu'un. Non, c'était peut-être divertissant, mais cela faisait trop de saloperie. Son beau manteau, il ne pouvait pas faire ça ! Puis bon, pourquoi faire du mal à quelqu'un qui n'a rien fait au fond et qui était peut-être même sympathique ? Et pourquoi faire du mal à un inconnu d'ailleurs ? Bah.

Songeur, Taranis laissait glisser ses doigts autour de son menton observant Jessie.

- Il n'y a pas réellement quelque chose à ajouter à ça, répondit-il quand Jessie lui disait qu'il était un humalien.

Au fond, c'était vrai. Qu'est-ce qu'était un SDF dans la société ? Rien.
Il pouvait disparaître, personne ne s'en soucierait.
Existance zéro auprès des autres. Il comblait juste du vide, du vide qui dérangeait personne. Le fait qu'il était un humalien était la seule chose qui pouvait intéresser qui que ce soit.

Mais bon, il aimait bien la vie ainsi.
C'était excitant de devoir se battre pour son existence jour après jour.
Même si aujourd'hui il y avait peu de combats.

Il s'approchait de quelque pas, dévisageant Jessie de ses yeux brillant.

- C'est la première fois que je rencontre un autre humalien, fit-il finalement esquissant un petit sourire, j'aime pas trop le nom. Je trouve qu'il ne sonne pas très joli.

Le fait que Jessie lui disait qu'il savait qu'il était un humalien avait effacé tout doute : Ce qu'il sentait de si familier dans l'androgyne était bel et bien sa nature. Ils étaient tous les deux mi humains, mi aliens. Et ça l'excitait. Enfin un peu de divertissement dans cette journée !

" C'est la première fois que je rencontre un autre humalien, J'aime pas trop le nom. Je trouve qu'il ne sonne pas très joli."

Jessie le voyant s'approcher ne bougea pas d'un centimètre, mais resta sur ses gardes. Lui non plus n'en avait jamais rencontré... Mise à part lui même... il n'avait jamais vue d'Humalien. Prenant son courage a deux mains, et se disant, ou plutôt s'auto persuadant qu'il n'avait rien à craindre, Jessie le laissa donc approcher un peu plus. Après tout il n'était peut être pas méchant.

"Je... c'est aussi la première fois que je rencontre un semblable... vous... vous appellez comment? "

Savoir que ce type n'aimait pas l'appellation humalien ne fit rien sur Jessie qui lui subissait celle-ci depuis sa consception.. et peut être avant!

Souriant Taranis s'arrêta à nouveau, penchant la tête sur le côté. Le petit androgyne avait peur... de lui ? Tant que personne le payait pour sa tête, il ne lui ferait rien, pas la moindre petite chose. Il n'était pas un sadique et pas un pevers, et surtout pas un mélange des deux. On trouvait bien d'autres moyens pour se divertir que ça. Sauf s'il y avait une récompense intéressante à la clef.

Mais là il y avait rien, nada, nix, niente. Et pour se divertir, il ne fallait pas forcément la grande explosion de la mort qui tue. Une petite discussion pouvait suffir des fois.

- Taranis, répondit-il, Taranis Nachtigall. Tu n'as pas à être méfiant. Je ne suis pas méchant, sauf si on me paye pour, et encore...

Il détacha son regard et jetait un bref coup d'oeil autour de lui. Bon d'accord, il fallait être un peu taré pour venir volontier la nuit sur un cimetière, mais après tout être normal était ennuieux. Et qu'est-ce que c'était, d'abord, la normalité ? Pourquoi c'était taré de venir le nuit sur un cimetière, dans l'fond ? Qui établissait les règles de ce qui était soit-disant normal et quoi pas ? Car la normalité change de pays en pays, de culture en culture et de personne en personne. Il n'y avait pas de norme, pas quelque chose de "normal" car cela devait s'appliquer pour tout le monde.
Mais jamais cela ne serait le cas.

- Et toi, comment t'appelles-tu ? demanda Taranis, son regard se posant dans le ciel étoilé. Elle était belle la lune, cette nuit.

Comprenant qu'il ne devait plus se méfier, Jessie soupira avant de repondre:

"Jessie Mccrown"

Puis le stresse l'ayant fatigué, il decida de s'asseoir et le fit sur la première chose qui vient... c'est à dire une tombe. Non pas qu'il n'avait aps de respect pour les morts, mais il savait pertinement que les âmes et auras ne restait pas fixé à la tombe... ou du moin très peu. Finalement ce type etait loin d'être aussi etrange que le pensait Jessie parce qu'au fond, il etait comme lui, et que cela lui faisait tout de même plaisir de rencontrer quelqu'un de "normal" comme lui. Car pour un humalien... un être normal est forcement un autre humalien.

Taranis esquissa un autre petit sourire avant d'imiter Jessie sur la tombe en face du petit Androgyne.
Taranis était un athée, un nihiliste, un... bref, il ne croyait ni en Dieu, ni dans les âmes, ni en rien. Sauf dans ce qui est tangible. Tout ce qu'on pouvait voir. Il était quelqu'un de rationnel. Les âmes, Dieu, d'autres bestioles surnaturels, il n'y croyait pas tant qu'il n'avait pas des preuves claires et nettes. Et la seule chose qui était claire et nette était le fait qu'en dessous de lui se trouvait un cadavre. Et encore... un cadavre rangé par des vers pendant des années, peut-être juste un squelette maintenant. Mais la pensée qu'en dessous de lui un tas d'insectes étranges fasaient un festin l'amusait.

De sa veste, le jeune homme sortit d'une cigarette. Il n'était pas un fumeur, ou du moins pas un fumeur reguliers. De temps en temps, avec l'argent gagné, il s'acheta un paquet, et souvent un paquet l'occupait pour des mois, voir plus. Celui-là, il se l'était acheté il y a plus au moins un an, et il était encore jusqu'au trois-quart rempli. Non fumer, il le faisait vraiment rarement. Mais parfois, pourquoi pas... ?

Quand il l'allumait, la lumière du feu éclaircissait un bref moment son visage et ajoutait une lueur scintillante dans ses yeux luisants. Il prenait une bouffée avant de souffler un tableau abstrait dans l'air nocturne avec la fumée.

- Hé ben, dit-il, je n'aurais pas cru rencontrer quelqu'un comme moi dans un tel endroit.

Il esquissa un autre sourire.

- Je ne suis pas superstitieux, dit-il, mais ça serait marrant si cela aurait une quelconque signification.

- Hé ben, dit-il, je n'aurais pas cru rencontrer quelqu'un comme moi dans un tel endroit.

Jessie évita la fumé de la cigarette... lui était entièrement non fumeur. Il n'avait jamais goûté et ne souhaitait pas commencer pour la simple et bonne raison qu'il n'en voyait pas l'interrêt. Puis il reporta son attention sur le regard brillant de Nachtigall Taranis.

- Je ne suis pas superstitieux, dit-il, mais ça serait marrant si cela aurait une quelconque signification.

-Je ne sais pas trop si cela peut avoir une signification quelqu'onque, mais je peu vous assurer que moi non plus je ne m'y attendait pas! Dite moi vous avez été crée par des Scientifiques humains vous aussi?

Jessie etait curieux de savoir si oui ou non il était l'oeuvre de la science humaine... ou si d'eux deux, il était le seul.

Taranis remarquait que le jeune humalien évitait la fumée. Ainsi, il faisat attention à ne pas tout lui envoyer à la figure. Lui non plus, il n'appréciait pas tant que ça les cigarettes, mais si on s'ennuiait, une petite clope, pourquoi pas ?

Il écoutait ce que lui disait Jessie. Évidemment qu'il ne s'y attendait pas. Il aurait été devin s'il était venu au cimetière avec la pensée "je vais y rencontrer un humalien". Toutefois, le hasard de certaines choses l’amusait grandement. En s’adossant contre le dos de la tombe, il dévisageait le jeune home amuse.

- Ma mère était une alien, répondit-il alors en finissant sa cigarette et l’écrasant contre la tombe, et mon père un scientifique. Il paraît que ma mère est morte suite à des expériences. Mon père m’a sorti du laboratoire pour me placer dans une famille d’accueil qu’il supportait financièrement. Cependant, ils avaient peur de moi, et ils m’ont jeté à la rue quand j’étais enfant – il réfléchissait un petit moment – Je devais avoir quatre ans, je pense… Et depuis, les rues sont devenues ma maison.

Il devait décevoir Jessie. Il était le fruit d’un amour, non pas d’une expérience. Même s’il n’avait jamais vu sa mère, et tellement rarement son père qu’il ne se rappelait même pas son nom et son visage. « père » et « mère » étaient des mots sans significations particulières pour lui, tout comme le mot « famille ». Il était seul, l’a toujours été, et va toujours l’être. Il y avait bien deux, trois gens qui l’aimaient et qu’il aimait. Mais à chaque fois son refus du quotidien détruisait la relation : Ses partenaires voulaient toujours une relation tranquille, une vie tranquille, une maison, des gosses si c’était une femme. Ils voulaient établir leur relation. Or pour établir, il fallait forcément se glisser dans des évènements et éléments qui se répétaient jour après jour. Et Taranis avait horreur de ça. Trop. Celui qui allait devenir son compagnon ou sa compagne devait aimer une vie bordélique, sans fil rouge, sans éléments fixes. Et avouons… de nos jours c’était difficile de trouver des gens comme ça. Voire impossible.

Ainsi, il s'était résigné de faire sa vie seule, et de chercher de la compagnie pour une nuit s'il en avait besoin.

- Ma mère était une alien [...] Et depuis, les rues sont devenues ma maison.

Étonné que le scientifique ait put agire de manière si paternel, Jessie pencha la tête sur le côté. Ses parents s'etaient aimé... il en avait de la chance... Il etait désiré d'un commun accord probablement. Alors que Jessie lui n'etait qu'une expérience de plus. Et puis Taranis etait libre lui... du moins pour le moment.

"Je vous envie un petit peu... moi j'ai été fabriqué de toute pièce... ma mère ne me désirait pas et je ne l'ai jamais connue. Quand à mon père... c'etait juste un donneur. Je ne sais même pas qui c'est... Et même si j'ai un logement, que je suis nourit... et entretenu... je ne suis aps libre de mes mouvements. Je n'ai le droit de sortir en ville qu'uniquement si je leurs rapporte ce qu'ils veulents."

Jessie ce garda bien cependant de préciser ce que veulent vraimetn les scientifiques. Après tout... il ne ferait rien tant qu'il n'y etait pas forcé ... et c'est a dire tant qu'un Laboritain ne lui ferait aps du chantage.

Taranis écoutait attentivement ce que disait Jessie et fronçait les sourcils. Une expériene ? Ma foi, les humains avait réellement l'esprit tordu parfois. Jouer avec la vie. Au fond, cela devait être divertissante mais quelque chose le dérangeait dans cette manière de faire. Il ne savait pas pourquoi par contre.

Donc, si Jessie était ici, ce qu'il étiat en "mission" pour le laboratoire ? Qu'il devait chercher quelque chose pour le rapporter là-bas. De quoi est-ce qu'il pouvait bien s'agir ? Devait-il chercher d'autres humaliens ? Il esquissa un sourire. CA, ça serait divertissant. Mais il se plaignait, du fait qu'il n'était pas libre, pas comme Taranis. Il poussa un rire dans son intérieur. Oui, il était libre, entièrement libre, et il se battait pour cette liberté chaque jour, dans le fond. Et il se battait contre cette liberté également.

- Alors libère-toi, répliqua-t-il, si tu veux pouvoir te mouvoir comme bon te simple. Mais la liberté n'est pas aussi belle qu'on se l'imagine parfois. Elle est dangereuse, elle te dévore si tu ne riposte pas.

Il adorait le risque, mais ce n'était pas le cas de tout le monde. Et il se souvenait encore très bien quand il était enfant, la peur qu'il ressentait devant cette liberté inconnu, cette peur de mourir dans la rue, de ne rien trouver à manger, à boire. De crever misérablement, comme une misérable créature dont personne ne se souciait. Qu'est-ce qui était la liberté ? Pour Taranis, c'était sa façon de vivre. Sa façon de nier toute répétitivité dans la vie, d'être indépendant. Personne ne se suciait de sa petite vie ? Bien, il n'allait pas se soucier des autres donc. Il n'avait pas besoin des autres, comme eux n'avaient pas besoin de lui. Sauf pour les boulots.

Son mode de vie était vraiment loin d'être de la tarte, mais il l'adorait. Et surtout, en lui brillait une volonté de vivre qui le laissait se battre encore et encore. Et justemment, se retrouver toujours en risque de la perdre, lui prouvait à quel point la vie était précieuse.

Mais très peu de gens pensait comme lui.
Et il doutait que Jessie serait le premier à partager son avis.

- Alors libère-toi, répliqua-t-il, si tu veux pouvoir te mouvoir comme bon te simple. Mais la liberté n'est pas aussi belle qu'on se l'imagine parfois. Elle est dangereuse, elle te dévore si tu ne riposte pas.

Mais faut il encore en avoir les moyens... Et Jessie ne les possédait pas. Pour lui la vie n'etait qu'un enchaînement d'ordre... d'autorisation, d'obligation... de permission.. La seule chose dont il etait vraiment libre, c'etait de penser! Mais penser a vouloir quelque chose qu'on aurait jamais le droit d'avoir vraiment... n'etait-ce pas plutôt une autre sorte de torture? Finalement même le peu de liberté qu'il avait n'etait qu'une autre façon de le contrôler.

"Si je le pouvais cela ferait longtemps que je me serais libéré. Ma liberté a moi... ce serais de ne plus être obliger de faire ce qu'on me demande... masi même quand je ne veu pas.. on trouve toujours un moyen de m'y contraindre."

Et ce serais problablement ainsi jusqu'a sa mort. Mais Jessie ne le voulait pas et il savait qu'un jour il parviendrais à s'enfuire et à echapper au contrôle de la zone 51!